Inventer à Gauche : des propositions pour une économie verte

Nov 4, 2009 | Actualités, Développement durable | 0 commentaires

ImprimerEn présence de Michel Rocard et de nombreuses personnalités du monde politique et économique s’organisait hier soir, dans le cadre du cercle de réflexion Inventer à gauche que je préside, une réunion-débat sur le thème de l’économie verte avec Philippe Jurgensen, économiste et auteur de l’ouvrage L’économie verte. Ce dernier a présenté et commenté la contribution qu’il avait exposé lors des débats des 1ères Rencontres Nationales d’IAG qui se sont tenues à Grenoble en septembre dernier.
Mireille Chiroleu-Assouline, professeur d’économie de l’environnement à l’Université de Paris I, a souhaité ajouter deux propositions supplémentaires : lutter contre l’étalement urbain, ce qui nécessite notamment une politique d’urbanisation et de transport dynamique ; déployer des programmes de formation de grande ampleur en direction des nouveaux emplois verts et ainsi former les artisans, et plus largement les professionnels de demain qui seront les bâtisseurs de cette croissance verte.

Yves Martin, Michel Rocard, Philippe Jurgensen, Michel destot et Mireille Chiroleu-Assouline ont débatu sur le thème de l'Economie verte

Yves Martin, Michel Rocard, Philippe Jurgensen, Michel Destot et Mireille Chiroleu-Assouline ont débattu sur le thème de l'Economie verte.

Michel Rocard a ajouté au débat une proposition importante qui vise à construire et à développer une véritable filière (ou industrie) du bois en France. L’enjeu est notamment d’incorporer massivement le bois dans le bâtiment, de manière à remplacer et donc à réduire l’utilisation de matériaux de construction utilisant beaucoup d’énergies (ciment, plastique…)
Yves Martin, a précisé son souci permanent de soumettre les aides publiques à une évaluation. Le coût de l’aide publique mis en rapport avec la tonne de carbone évitée est rarement calculé par l’administration et, lorsqu’il l’est, son efficacité est rarement au rendez-vous. A noter que le coût des aides publiques s’élève entre 8 et 11 milliards d’euros par an.
Les élus, les chercheurs en économie de l’environnement, les militants du Parti socialiste et les jeunes étudiants qui composaient l’assemblée ont interrogé nos experts, remis en débat la taxe carbone (17 euros ?, 32 euros la tonne ?) et évoqué la nécessité de donner une dimension plus sociale aux questions environnementales.
Cela a été l’occasion pour moi de rappeler l’importance des acteurs locaux dans l’avènement d’une économie verte et de poser la question épineuse du financement de ces nouvelles politiques . « Ce ne peut être que tout le monde »  a répondu Michel Rocard. Le partenariat public-privé, les incitations et les pénalisations marchandes… sont autant de voies qui guideront notre action collective dans les décennies à venir. La sphère publique et le secteur privé, l’Etat et les collectivités, voilà des solutions au financement de la question écologique.