Réaction au plan de soutien à la filière automobile

Juil 26, 2012 | Actualités | 0 commentaires

Le plan de soutien à la filière automobile présenté par le Gouvernement s’inscrit dans le cadre de l’objectif prioritaire fixé par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, qui est celui du redressement productif de notre pays et de l’emploi, première préoccupation des Français et première des solidarités.

Il s’agit d’un plan équilibré, qui permettra de soutenir la production au plus fort de la crise tout en préparant l’avenir.

A la différence du plan adopté sous la présidence Sarkozy, il ne comporte pas uniquement des mesures de soutien aux grands groupes sans contrepartie et qui bénéficient surtout aux véhicules importés. Il adopte au contraire une véritable vision stratégique, qui assurera un rebond durable de la filière automobile.

Il se caractérise par une véritable dimension interministérielle, essentielle à l’adoption d’une stratégie cohérente sur le long terme : recherche, approche en termes de filières industrielles, prise en compte de la compétitivité coût et hors coût, innovation, écologie, budget, Europe.

C’est un plan à la fois défensif (protection des emplois et de notre filière industrielle), offensif (projection dans l’avenir, invention des véhicules de demain, efforts en matière de R&D) et conditionné (engagements réciproques entre l’Etat et les constructeurs, ces derniers s’engageant à pérenniser les sites de production et de R&D, ainsi que l’emploi en France, en contrepartie de l’effort public consenti).

Quatre dimensions essentielles sont enfin portées par le gouvernement :
• une dimension économique, avec le soutien à l’achat des véhicules de demain (les véhicules propres et innovants), une véritable approche de filières prenant en compte les sous-traitants ;
• une dimension sociale, en plaçant le dialogue social, la sécurisation de l’emploi et des sites industriels et l’accompagnement des salariés au cœur des priorités inscrites dans la future charte automobile 2012-2015 ;
• une dimension écologique, avec la priorité donnée aux véhicules propres et innovants, à l’émergence d’ETI stratégiques, et surtout, à l’émergence de nouveaux emplois à travers la création d’une véritable filière française de la déconstruction et du recyclage automobile ;
• une dimension territoriale, en associant les collectivités locales à l’émergence des filières d’avenir, à la revalorisation des emplois du secteur et de l’enseignement professionnel, et à la réalisation des « Cités de la mobilité durable ».

Dans les mois à venir, une fois ces mesures adoptées, l’enjeu sera, au niveau européen, que la zone euro se dote enfin des mesures permettant l’instauration d’un juste échange et d’une véritable réciprocité commerciale. La réorientation de la politique monétaire de la BCE vers la prise en compte des évolutions du taux de change sera également essentielle pour améliorer la compétitivité de nos entreprises.

Michel Destot, secrétaire national du Parti socialiste en charge de  l’industrie et des entreprises