En cette période de crise économique et financière, l’innovation sera incontestablement une des grandes questions abordées lors de la campagne présidentielle.
L’enquête « Observatoire des PME/ETI – Opinion Way/Banque Palatine pour i>TELE-Challenges », publiée hier, indique que les entrepreneurs français sont très pessimistes pour l’évolution de l’économie française et mondiale, notamment les chefs de PME et d’entreprises de taille intermédiaire (ETI). Toutefois, ils réservent un accueil plutôt favorable à plusieurs propositions du projet socialiste, notamment la création d’une banque publique d’investissement et d’un impôt sur les sociétés modulable.
Dans mon ouvrage publié par la Fondation Jean Jaurès, « ETI et PME : pour une innovation compétitive », j’ai justement choisi de porter ma réflexion sur les PME (Petites et Moyennes Entreprises) et ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire), qui concentrent la majorité des emplois dans notre pays mais ne représentent qu’une petite fraction des dépenses de recherche et développement. Elles sont pourtant porteuses d’avenir car susceptibles de créer de vraies filières d’emploi.
J’avance 17 propositions à la fois économiques, sociales, éducatives, culturelles, fiscales et institutionnelles (se déclinant au niveau local, national et européen) pour remédier à cette situation.
Parmi les propositions phares, on retrouve notamment :
– La volonté de donner le goût d’entreprendre aux jeunes générations (propositions n° 1, 2 et 3) de manière à développer une culture française de l’innovation,
– L’instauration d’un Volontariat en Entreprise pour l’Innovation (VEI) (Proposition n° 6)
– La mise en place d’un fonds franco-allemand pour l’innovation (proposition n° 15) et un fonds d’investissement Europe Brevets
– La création d’un MITI à la française : un Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche, de l’innovation et de l’industrie (proposition n° 9).
