Contre Daech, au-delà de l’intervention militaire, quelle issue politique?

Sep 30, 2014 | Actualités, International | 0 commentaires

La commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale auditionnait cet après-midi M. Jean-Yves Le DRIAN, ministre de la défense, sur la situation en Irak. Plusieurs éléments à retenir de cet échange:

1)D’où vient Daech? D’Al Quaida en Mesapotamie.  C’est en octobre 2005 qu’est créée l’État Islamique en Irak (EII), devenu EIL en Syrie et Irak et aujourd’hui EIK (du Kalifat). C’est une étape supplémentaire par rapport à Ben Laden. Il serait question de 25000 à 35000 combattants, bien équipés et bien entraînés, dont 10000 combattants étrangers  (2500 Européens, 350 Français).
Tous les domaines d’interventions sont possibles, y compris la guérilla urbaine.

2) En Syrie, personne ne peut l’emporter. L’opposition modérée n’est pas très bien structurée sur le plan militaire. Daech en profite.
En Irak, il y aurait théoriquement 1 million d’hommes, mais mal organisés.
La progression de Daech est stoppée. Mais sa capacité reste hors norme, avec une réelle dynamique de succès.

3) Il existe une mobilisation mondiale sur les plans humanitaire et économique.
L’opération militaire Chammal de la coalition internationale, en appui aux forces irakiennes contre Daech fut lancée. Cela ne peut se concevoir que dans la durée.

Bref, comme le dit Hubert Vedrine, où va t-on politiquement?