C’est avec grand plaisir que j’ai accueilli ce matin M. Frederico Renjifo Velez, Ambassadeur de Colombie en France et Monsieur Sergio Restrepo, Ministre Plénipotentiaire, à la gare de Grenoble. Suite à notre rencontre à l’Assemblée nationale il y a quelques semaines, l’Ambassadeur s’était engagé à venir à Grenoble pour inciter nos acteurs économiques à se tourner vers la Colombie.
Ensemble nous avons assisté à une visite très intéressante de l’entreprise ECM, leader dans la conception et la production de fours industriels et d’équipements photovoltaïques, qui exporte 90 % de sa production à l’international. Son PDG, Laurent Pélissier, nous a présenté les différents ateliers de ce qui constitue l’un des fleurons du tissu industriel Grenoblois, qui a pour projet de s’étendre activement vers la Colombie.
Il y a, en effet, un fort potentiel de coopération entre nos deux pays. On aurait tort de réduire la Colombie aux rebelles du groupe armée FARCS ou aux narcotrafiquants. Alstom et Schneider Electric sont déjà présents en Colombie. J’ai pu moi même constater en février dernier à Medellín, ville en pleine métamorphose, les réalisations de l’entreprise grenobloise Pomagalski, telles que la création d’un téléphérique urbain qui a permis le désenclavement de nombreux quartiers. Bucaramanga, 4ème ville de Colombie, a elle aussi noué des liens étroits avec Grenoble. Des liens que l’on retrouve à la fois entre les deux Chambres de Commerce et d’Industrie qu’entre l’Alliance française de Grenoble, l’École de la Paix, et l’Alliance française de Bucaramanga.
Aujourd’hui, il faut donner la priorité à une plus grande ouverture vers ce grand pays de près de 50 millions d’habitants, en plein essor économique (4,7% de croissance en moyenne par an). L’attractivité de Grenoble, au plan entrepreneurial (on compte sur le territoire métropolitain pas moins de 550 entreprises étrangères) comme au plan universitaire, doit en être l’élément moteur.