Je salue le soutien unanime apporté par le Conseil de Sécurité de l’ONU à l’opération militaire Serval engagée par la France contre les islamistes dans le Nord du Mali. Par cet engagement des forces militaires françaises, François Hollande a pris ses responsabilités devant la communauté internationale et a répondu à l’appel des autorités maliennes pour assurer la sécurité et l’intégrité territoriale de ce pays ami qui fait face à une offensive terroriste. Il y avait urgence à agir car le risque de déstabilisation des pays de la région était immense et contagieux, bien au-delà du Sahel. La priorité doit désormais être la mise en œuvre, le plus rapidement possible, de la résolution 2085 adoptée le 20 décembre dernier qui autorise le
déploiement d’une force internationale, à majorité africaine : la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA). C’est la position que j’exprimerai devant Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian que je rencontrerai demain, dans le cadre de mes responsabilités au sein de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Je leur ferai également part des échanges que j’ai pu avoir fin 2012 avec des responsables maliens, tant au sommet Africités que lors de l’Assemblée générale de l’AIMF. A l’occasion de ces deux rendez-vous internationaux, la situation du Mali, avec son cortège de malheurs et d’épreuves pour les populations, étaient dans toutes les têtes. Comme membre de la commission des Affaires étrangères, Administrateur de l’AFD et Président de l’AMGVF, j’avais alors exprimé un message de solidarité concrète et active, aux plans politique et matériel, envers les communes et populations du Mali affectées. Cette solidarité internationale est d’autant plus importante que l’ONU estime à 150 000 le nombre de réfugiés et à 230 000 les déplacés en raison du conflit.
