Emotion : pensée du sommet de l’Everest !

Mai 27, 2014 | Actualités, Montagne | 0 commentaires

Face nord de l’Everest

« Sommet le 25 mai dans une minuscule fenêtre météo de quelques heures entre jet-streams et arrivée de la mousson l’après- midi même !
Et tout là-haut, une pensée pour toi Michel.
François »

C’était il y a deux jours, mon ami guide et réalisateur, François Damilano, arrivait au sommet de l’Everest après presque 2 mois d’expédition dans la face nord tibétaine, plus sauvage, plus austère et moins fréquenté que l’habituel versant népalais.

Une ascension au profit de l’association Norlha – Aide aux populations himalayennes, qui a pour but de réduire la pauvreté dans l’Himalaya en contribuant au développement économique de la région, et aux côtés de sa marraine, la jeune alpiniste Sophie Lavaud qui a déjà marqué l’histoire de l’alpinisme en réussissant l’ascension de deux sommets à plus de 8 000 mètres d’altitude en une saison.

Depuis Lhassa, capitale emblématique du Tibet, les pistes traversent les hauts plateaux désertiques jusqu’aux contreforts de la chaine himalayenne. Partis le 11 avril, il leur a fallu remonter l’immense vallée du glacier de Rongbuk baptisée l’allée du miracle. « Dominé par des centaines de cheminées de fées, des parois sculptées et colorées comme dans les dolomites, encerclé par ces kilomètres de « pénitents » de glace pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres, le regard est submergé » me relatait François dans un précédent message, me rappelant par la même ce que j’avais vécu moi-même quelques années plus tôt. Ils installaient alors le camp de l’expédition à 5100  mètres d’altitude afin de gravir  l’arête nord jusqu’au sommet à 8850m. Il fallait pour cela attendre la bonne fenêtre météo, soit deux semaines, les jet-streams (courants-d’air rapides et confinés) faiblissant suffisamment pour leur permettre de monter aux camps d’altitude (7000 m, 7700 m, 8300 m), puis en un « summit push »  de remonter la fin de l’arête nord et ses trois ressauts pour enfin atteindre le sommet.

Depuis 1922, plus de 14 000 alpinistes ont tenté l’ascension, 4 000 seulement sont arrivés au sommet.

Une belle victoire, la victoire de l’engagement physique bien sûr, mais aussi de l’intelligence de l’esprit et du cœur !