Budget 2010 : réunion publique secteur 2

Avr 6, 2010 | 3e circonscription, Actualités | 0 commentaires

reunion_budgetaireVendredi soir s’est tenue à la Maison du Tourisme la première d’une série de six réunions publiques de présentation des priorités du budget 2010 pour la Ville et pour chacun des secteurs qui la composent.

 

Accompagné notamment de Jérôme Safar, adjoint en charge des Finances, d’Alain Pilaud, adjoint au secteur 2 et d’olivier Noblecourt, adjoint à l’action sociale et familiale, j’ai présenté les priorités 2010 et la déclinaison de ces priorités sur le secteur 2.

 

J’ai rappelé les raisons qui nous ont poussé en 2009 à prendre cette décision difficile mais assumée d’augmenter les impôts locaux (alors que les taux étaient restés inchangés depuis 10 ans, que les dotations de l’Etat étaient en baisse de même que le fruits des droits de mutation). Cette augmentation, qui a été rendue nécessaire par la crise nous aura permis de maintenir un fort niveau d’investissement, donc d’activité économique et d’emplois et de renforcer notre politique de solidarité notamment en faveur de ceux qui sont les plus fragiles de nos concitoyens.

S’agissant du secteur 2, qui comprend notamment le centre-ville historique et son développement urbain, nous avons engagé depuis 2006 à travers le programme « cœur de ville, cœur d’agglo » un projet de réhabilitation, de mise en cohérence et d’extension mené par l’urbaniste en chef, Alexandre Chemetoff .

 

Un projet qui s’est concrétisé par le réaménagement de certaines places et espaces publics du centre-ville, par le réaménagement de la Gare basse du téléphérique, par le quartier de Bonne en cours d’achèvement, qui va se poursuivre avec la 5ème ligne de tramway, le réaménagement de l’Esplanade, des quais de l’Isère, le nouveau quartier Blanche Monier à l’Ile verte…

 

Au-delà de l’aspect urbanistique, nos projets répondent aussi à un besoin en tentant d’atténuer autant que possible les effets d’une crise du logement qui perdure depuis de très nombreuses années et qui rend l’accès à ce dernier très difficile pour un grand nombre de nos concitoyens.

Car, à Grenoble, où le foncier est rare et donc cher, les familles sont malheureusement souvent contraintes de quitter la ville-centre. Il s’agit donc d’organiser le maintien des familles dans la ville en créant du logement notamment social à des prix accessibles à tous, et chaque quartier doit contribuer à cet effort collectif.

Il s’agit aussi de lutter contre l’étalement urbain en créant des quartiers compacts, à proximité des transports en commun et bien reliés aux autres pôles de vie.

 

Pour ce qui concerne le projet de Rocade Nord, nous devons collectivement prendre acte de l’avis négatif de la commission d’enquête. Comme je l’ai évoqué lors du Conseil Municipal de lundi dernier, cet avis s’impose à tous et le projet tel que présenté par le Conseil Général n’est donc plus d’actualité.

Toutefois, il y a toujours « nécessité et urgence à apporter une solution aux problèmes de circulation sur l’agglomération grenobloise » avec notamment 70000 véhicules qui chaque jour ne font que traverser Grenoble et provoquent bouchons et pollution.

La Rocade nord n’a jamais été la seule et unique réponse, mais l’un des outils de notre plan d’actions global, aux côtés des transports collectifs et des modes doux auxquels nous donnons la priorité absolue depuis 1995 : 35 kms de réseaux tramways sur l’agglomération, 280 kms de voies cyclables et la généralisation des contre-sens cyclables, la réalisation de la ligne C, la prolongation de la ligne B sur la Presqu’île, la réalisation de la ligne E, l’amélioration de la desserte ferroviaire de Grenoble, le déclassement de l’A48…

 

La géographie particulière de Grenoble, et son enclavement nous obligent à être plus imaginatifs, plus innovants que dans beaucoup d’autres agglomérations. C’est pour cela que nos propositions sont généralement plus complexes, ce qui explique d’ailleurs la difficulté depuis près de 40 ans à résoudre le problème du contournement de Grenoble, comme l’ont fait la plupart des agglomérations européennes.

 

Pour l’heure, nous ne renonçons évidemment pas à poursuivre la mise en œuvre de notre politique de déplacement et de développement des transports en commun. Pas plus que nous ne renonçons à nos projets d’aménagements urbains, ni sur les quartiers en renouvellement urbain, ni sur la Presqu’île, l’Esplanade, les Quais, ou le Centre Ville.

Ces projets sont utiles pour les Grenoblois.

Ces projets seront adaptés pour tenir compte de la situation nouvelle mais seront mis en œuvre, et nous reviendrons évidemment vers les habitants pour échanger avec eux, une fois que nous aurons étudié collectivement, avec le Conseil général et la Métro, les suites à apporter aux conclusions de la commission d’enquête.