Jeudi dernier se tenait à Grenoble un colloque, à l’initiative conjointe de l’entreprise Vicat et du Ministère de la Culture et de la Communication, faisant suite aux travaux de recherche sur les ciments naturels menés par le Cercle des partenaires du patrimoine.
Ces ciments naturels ont joué un rôle de premier plan dans une des grandes phases d’extension de la ville, entre 1880 et 1914. Habitat bourgeois entre le centre ancien et la gare, habitat ouvrier et immeubles de rapport dans le quartier Berriat ont largement fait appel aux qualités des ciments naturels pour les éléments de décor de leurs façades. On notera aussi la présence du ciment dans le patrimoine grenoblois de la fin du 19ème siècle, avec de superbes immeubles dont les décors en ciment naturel sont progressivement remis en valeur par le ravalement de leurs façades, mais aussi dans celui du 20ème siècle avec de nombreux bâtiments emblématiques, tels la tour Perret et l’hôtel de ville de Maurice Novarina. Ceci est évidemment lié à la proximité des lieux de production, toujours en activité pour certains, comme en témoigne la forte présence des établissements Vicat dans la cuvette grenobloise.
Consciente de l’intérêt de développer la connaissance de son patrimoine, de se donner les moyens de le protéger et de le mettre en valeur, la ville de Grenoble a mis en place une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). D’une emprise de 226 hectares, elle couvre toutes les périodes d’urbanisation et de construction de Grenoble, de la ville gallo-romaine au 20ème siècle.
Avec le projet « Cœur de ville, Cœur d’agglo » nous avons engagé une vaste opération de requalification et d’extension du centre historique. Alexandre Chemetoff prépare la requalification des espaces publics, avec comme objectifs d’embellir le centre ville, et de le mettre à l’échelle d’une agglomération de 400 000 habitants. Les quais de l’Isère, site patrimonial majeur, au pied de la colline de la Bastille, feront aussi l’objet d’une requalification. Ces projets permettront de valoriser le patrimoine grenoblois, mais aussi d’améliorer la qualité de vie des grenoblois et favoriseront le développement économique.
