J’ai présidé la semaine dernière le dernier Conseil d’administration du CHU de Grenoble, que je préside depuis septembre 1995. En effet, le Conseil d’administration laissera sa place à un Conseil de surveillance, tel que prévu par la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires), et au sein duquel je continuerai bien entendu à m’investir pleinement.
A cette occasion, j’ai rappelé mon très fort attachement à cet hôpital, et plus largement à l’ensemble du service public de la santé, qui doit faire face à un contexte incertain et inquiétant. L’hôpital public est le réceptacle de tous les besoins sociaux et sanitaires et se trouve confronté, notamment en période de crise, à l’accueil de personnes en situation de précarité, dont les pathologies auraient pu, pour certaines, relever de la médecine de ville, à une demande croissante de soins et à une population vieillissante, qu’il faut souvent accompagner vers des soins adaptés. Par ailleurs, il est confronté à un contexte financier très dégradé et à une crise structurelle qui perdure, ce qui vaut à l’Hôpital de faire l’objet de nombreuses réformes qui se succèdent depuis plusieurs années, malheureusement sans réel résultat. Enfin, les infrastuctures hospitalières sont bien souvent vétustes nécessitent tant pour le personnel que pour les patients des investissements importants nécessaires à la modernisation de l’Hôpital : Hôpital couple-enfant phase 2, réorganisation du site Sud, Institut de biologie, modernisation du plateau technique de Michallon…
Une tâche lourde attend le futur Conseil de surveillance comme le nouveau Directoire, dont le travail devra s’orienter autour de 4 axes :
– La démographie, la formation, les conditions et organisation du travail,
– La question financière, avec un modèle T2A qui prend trop peu en compte les spécificités des CHU,
– La question de la modernisation et réhabilitation du patrimoine,
– L’innovation, l’enseignement et la recherche.