Le décès par balle survenu la nuit dernière dans le quartier Teisseire justifie une fois de plus ma demande d’une mobilisation totale des moyens de la Police et de la Justice permettant de s’attaquer avec efficacité au fléau que représente cette délinquance dure sur fond de trafic de drogue.
Face à des situations de cette nature, où l’on connaît les acteurs des trafics ainsi que leur mode de vie, nous ne pouvons accepter que des quartiers continuent d’être pris en otage. Il est aussi insupportable de voir se développer chez ces délinquants un sentiment d’impunité conduisant peu à peu à des agressions gratuites contre certains habitants mais aussi contre des agents de la Ville ou des bailleurs sociaux.
Il est donc indispensable, comme cela avait été évoqué en juillet dernier avec le Ministre de l’Intérieur que des actions ciblées soient mises en œuvre sans délai. C’est précisément ce que nous avons évoqué avec Monsieur le Préfet ce jeudi après-midi lors d’une réunion de travail. J’appelle à cet égard à la responsabilité de tous afin que ce fait divers ne soit pas instrumentalisé et souhaite que le travail engagé sur ces questions depuis le début du mois d’août avec Monsieur Eric Le Douaron puisse se poursuivre avec efficacité.
Je veux également rappeler que derrière le trafic de drogue se trouvent aussi des consommateurs. Ces questions concernent donc toutes les catégories de population et l’ensemble des quartiers de nos villes. Ils ne sont en aucune façon le seul apanage des quartiers présentés comme sensibles.
Je réaffirme enfin ma détermination, et celle de l’équipe municipale, à agir sur le front de la tranquillité publique, en soutien des actions de la Police nationale dont relève directement la lutte contre la criminalité, le trafic de drogue et les actes de délinquance les plus graves.
C’est bien dans ce contexte d’économie souterraine que se sont inscrits les événements survenus dans le quartier de la Villeneuve il y a quelques semaines à la suite de la mort d’un jeune braqueur. Mais aussi les récents règlements de comptes survenus ces dernières semaines à Marseille, à Paris et dans d’autres grandes villes de France.
Des grandes villes dont les maires, toutes tendances politiques confondues, se sont joints à moi, le 22 septembre dernier à Paris, pour dire l’urgence à trouver ensemble, collectivités locales et services de l’Etat, des réponses communes face à la montée de ce qu’il convient d’appeler le grand banditisme.
