Fait urbain et financement des collectivités : deux enjeux de la conférence des villes-centres et des grandes agglomérations de Rhône-Alpes

Fév 3, 2012 | 3e circonscription, Actualités | 0 commentaires

Hier, j’ai participé à Bourg-en-Bresse à la conférence des villes-centres et des grandes agglomérations de Rhône-Alpes, en présence des maires de communes et Présidents d’Agglomération de la Région.

Au cours de cette conférence, nous avons abordé des questions qui concernent particulièrement nos collectivités : réforme territoriale, financement des collectivités locales, ligne grande vitesse Lyon-Turin.

Sur la réforme territoriale, j’ai rappelé mon souhait de voir être engagée une nouvelle phase de territorialisation après la présidentielle. Cette phase devra conforter les territoires urbains. Il ne faut plus opposer les villes et les campagnes, tous nos territoires étant complémentaires et pouvant bénéficier des richesses produits par les villes (50 % de la valeur ajoutée en France est produite sur le territoire des grandes agglomérations comme le rappelle une récente étude de l’Association des Maires des Grandes Villes de France). J’ai notamment insisté sur le fait que les problèmes de croissance, de déficit du commerce extérieur (72 milliards en 2011) et d’emplois de notre pays proviennent du manque de compétitivité de nos territoires à l’échelle européenne.

Nous devons donc nous doter d’ensembles urbains permettant de relancer le développement économique et l’emploi, avec le souci de raisonner à moyen et long terme. Pour constituer des villes fortes, nous devrons aussi renforcer nos intercommunalités tout en veillant à terme à promouvoir l’élection au suffrage direct de leurs exécutifs.

Sur l’actualité financière, j’ai rappelé le projet de création d’une agence de financement des collectivités locales, qui permettrait aux collectivités de faire face aux difficultés croissantes d’accès au crédit bancaire et de financement des investissements, et leur garantirait l’accès à la liquidité en diversifiant les sources de financement. Cette agence proposerait ainsi des crédits simples aux collectivités, en complément de l’offre bancaire, qui n’est plus suffisante pour permettre aux collectivités locales de maintenir leur haut niveau d’investissement (les collectivités locales assurent 72 % des investissements publics dans notre pays, tout ralentissement étant préjudiciable aux entreprises et à l’emploi). Cette initiative a été accueillie de manière positive par la Banque Postale, qui juge ce projet complémentaire aux offres des caisses d’épargne. Le processus législatif de création de l’Agence de Financement des Investissements Locaux (AFIL) est lancé, la main est désormais au gouvernement, qui tarde beaucoup trop à prendre l’initiative de proposer un projet de loi portant création de cette agence malgré le voeu unanime des élus locaux.