La semaine dernière, j’ai inauguré avec le Préfet de l’Isère, le Président de l’ANACR et des membres de la famille Fugain l’esplanade qui porte désormais le beau nom de Pierre Fugain. « Pierre FUGAIN, Résistant, Défenseur des libertés, Adjoint au Chef national du réseau Reims-Coty », le texte de la plaque que nous avons inaugurée résume en trois lignes les colères, les enthousiasmes et les combats d’un homme qui aura marqué l’histoire de notre ville. Un homme – un ami pour beaucoup d’entre nous – qui se sera identifié aux valeurs de Grenoble.
En juillet dernier, Pierre nous a malheureusement quittés. Le rêveur s’en est allé. Mais quand le rêveur s’en va, son rêve demeure. Les espérances pas plus que les idées d’un homme ne meurent avec lui lorsqu’elles manifestaient son éternelle jeunesse. L’enthousiasme et la générosité de Pierre se retrouvent dans le don de soi de ses enfants Claude et Michel, qui ont su s’inspirer de ses valeurs avec le talent et les qualités humaines que nous leur connaissons.
Grenoble, ville des libertés, se devait d’honorer Pierre FUGAIN. Après le colonel de REYNIES, Louise COLLOMB, Aloizy KOSPICKI, Marguerite GONNET, le général LE RAY, les Communes Compagnons de la Libération et Henri FRENAY, Pierre FUGAIN s’inscrit dans les dénominations de voies publiques relatives à la Résistance. C’est pour nous un symbole – et un très beau symbole – que cet hommage à l’armée des ombres se fasse avec un homme dont les pensées auront été tournées vers l’avenir jusqu’à son dernier jour.
