C’est avec une vive émotion que j’ai assisté ce matin aux obsèques de Maurice Hugelé, un des derniers survivants des déportés du 11 novembre 1943 à Grenoble.
A 18 ans, il avait été arrêté place Pasteur pour avoir voulu célébrer l’armistice du 11 novembre dans Grenoble occupée. Pour lui et ses compagnons, ce fut ensuite la déportation à Buchenwald, d’où très peu revinrent.
Président de l’Amicale des déportés du 11 novembre 1943, il s’attachait à témoigner de ce qu’il avait vécu, dans les écoles et ailleurs, pour que cela ne recommence jamais. J’ai en mémoire ses discours poignants prononcés chaque année à l’occasion de la cérémonie à la mémoire des déportés du 11 novembre 1943, dans lesquels il montrait son humanisme, sa foi en l’Europe et en la paix.
C’est une grande figure de la résistance grenobloise qui nous a quitté, c’est aussi un ami. J’avais en effet une très grande admiration et un profond respect pour cette grande personnalité, engagée, qui ne cherchait pas à se mettre en avant, et appréciée de tous.
Je tiens à adresser à sa famille, à ses proches et à ses compagnons, mes plus sincères condoléances.