Chers Collègues,
Comme chacun d’entre nous, c’est avec une très vive émotion que j’ai appris qu’un séisme dévastateur avait frappé, le 12 janvier dernier, l’île d’Haïti. Cette catastrophe a malheureusement fait de très nombreuses victimes dans la population haïtienne puisqu’on évoque plus de 50 000 morts, mais aussi au sein des personnels de l’ONU présents sur place. A ce titre, je suis un peu ému de vous dire ce soir que le fils d’un de mes plus proches amis, québécois, Jean-Philippe Laberge, qui travaillait pour l’ONU., compte au nombre des victimes. A l’heure qu’il est, son corps n’a pas toujours pas été retrouvé.
Face à une telle catastrophe, nous avons évidemment une obligation de solidarité. Comme nous l’avons fait suite au tremblement de terre de 2003 en Algérie. Comme nous l’avons fait aussi pour Ouagadougou à l’automne dernier.
C’est pour cela que très vite, j’ai souhaité vous proposer que nous puissions accompagner les ONG qui se mobilisent auprès des victimes et des populations locales.
Un engagement, qui est celui de la Ville de Grenoble, qui sera aussi celui de la Métro.
Un engagement qui est également celui du CHU dont deux médecins ont rejoint les équipes de secours : le Docteur Marc BLANCHET, qui se trouve à Haiti dans le cadre de Médecins sans Frontières et le Docteur Pascal INCAGNOLI, anesthésiste réanimateur qui, lui, se trouve au CHU de Fort de France, qui traite et accueille les blessés graves et qu’il a été nécessaire de renforcer.
Un engagement qui se doit également d’être celui de chacun d’entre nous. D’ores et déjà ce sont plus de 14 M€ de promesses de dons qui ont été formulées par nos concitoyens auxquelles s’ajouteront les contributions de l’Union européenne, de la France et des collectivités.
Avec l’AMGVF, nous avons fait le choix de privilégier le versement à l’UNICEF. D’une part, parce qu’elle dépend de l’ONU et que la traçabilité des sommes allouées est réelle. D’autre part, parce que près de 50% de la population haïtienne a moins de 18 ans et que dans la tragédie actuelle, la cause des enfants paraît, peut-être, encore plus prioritaire.
Comme cela a été indiqué en conférence des présidents en début d’après-midi, je vous propose donc d’adopter un amendement oral à la délibération initiale en fléchant notre aide auprès de l’Unicef.
Je souhaite également que cette aide s’inscrive dans le sens d’un engagement durable. J’ai ainsi demandé à Jean-Michel Detroyat de constituer et de réunir un groupe de liaison qui réunisse les acteurs mobilisés en faveur d’Haïti et qui permette aussi d’évoquer les modalités de soutien complémentaire qu’il nous serait possible d’apporter aux populations haïtiennes.
Je vous indique par ailleurs que Jean-Michel Detroyat, dont je vous prie d’excuser l’absence, conduit actuellement une mission municipale à Ouagadougou. Une mission qui doit permettre de faire le point :
– sur les inondations de l’automne 2009 pour lesquelles nous avions versé une aide à la Ville de Ouagadougou pour l’achat de denrées alimentaires et de matériels de cuisine pour aider les familles à se nourrir et à pouvoir cuisiner. Pour l’achat aussi de matériels scolaires (manuels, tables, chaises) pour permettre aux écoles dévastées par les inondations de pouvoir rouvrir dans des lieux sécurisés avec le matériel indispensable.
– sur les projets Reemdogo 2 et de création d’un service de restauration scolaire.