La disparition de René Rizzardo me touche, nous touche tous profondément. Parce que René était mon ami, un ami bienveillant, chaleureux, d’un optimisme hors du commun. Parce que René était un repère, sûr et loyal, pour tous ceux qui accordent encore aujourd’hui du sens à l’engagement citoyen, aux politiques sociales et culturelles et aux pratiques artistiques, pour tous ceux qui veulent continuer à croire à l’élargissement des publics, au vivre ensemble.
Je voudrais rappeler combien René Rizzardo, adjoint d’Hubert Dubedout, a contribué à façonner le modèle grenoblois, ce laboratoire qui reste aujourd’hui la marque de fabrique de notre ville. Je voudrais dire aussi combien René a marqué les politiques de décentralisation culturelle menée dans notre pays, à travers notamment le rayonnement national de l’Observatoire des politiques culturelles dont il a été le fondateur et l’inspirateur.
« Le citoyen n’a sans doute jamais eu autant besoin de se retrouver quelque part », se plaisait-il à dire, évoquant les fractures nées de la mondialisation. Ce « quelque part », c’est le bien-être de ses concitoyens, dans leur ville, pour lequel il s’est battu et a milité avec une rare intégrité. René était un rassembleur, constamment tourné vers les autres. Il est une des grandes figures de l’histoire de notre ville. Ensemble, aux côtés d’Hubert Dubedout, nous avons partagé de nombreuses batailles politiques et des moments de convivialité de grande qualité.
Cette complicité, nous l’avons entretenue jusqu’à ces derniers jours avec cet échange, vendredi dernier encore, sur l’avenir du refuge de l’Aigle situé en Oisans, au cœur du parc des Ecrins. Car outre le sens de notre engagement politique commun, nous cultivions une même passion pour la montagne. C’est une chance d’avoir pu partager cette générosité vraie et cette modestie noble qui le caractérisaient.
J’assure sa femme Josette, ses enfants Pierre et Nathalie, ses petits-enfants, ses proches et amis, de mes très sincères condoléances et de mes pensées fidèles et affectueuses.
