L’état de santé de la jeune victime de l’agression sauvage survenue vendredi dernier Place Grenette semble fort heureusement évoluer positivement. Je lui adresse évidemment des souhaits de complet rétablissement et je veux saluer et remercier les équipes du CHU qui l’ont pris en charge et lui ont incontestablement sauvé la vie.
Mes pensées vont également à ses parents que j’ai pu joindre, à sa compagne et à ses amis, eux aussi fortement éprouvé par cette agression. Leur dignité, leur esprit de responsabilité et leur courage forcent l’admiration dans ces moments difficiles et nous nous tenons à leur disposition.
Je veux redire mon indignation et ma révolte devant tant de violence gratuite et de lâcheté. Je renouvelle donc ma demande d’une totale détermination dans la conduite de l’enquête. Les auteurs de ces actes doivent être condamnés sans faiblesse et cette violence bannie de nos villes.
A cet égard, je note l’affectation, par le Ministre de l’Intérieur, d’une demi compagnie de CRS au centre ville de Grenoble pour les semaines à venir. Je souhaite que cette présence soit utile mais je me dois d’indiquer que cette question de la présence humaine de forces de l’ordre doit être traitée dans la durée et ne concerne pas que le centre ville de Grenoble. Comme je l’avais déjà indiqué au Ministre de l’Intérieur il y a quelques mois, la circonscription de sécurité publique de Grenoble est sous-dotée en terme d’effectifs puisqu’elle a perdu plus de 15% de ses effectifs lors des dernières années. Il est plus que jamais indispensable que de nouveaux agents de police soient affectés à la Direction Départementale de la Sécurité Publique de l’Isère. Face aux actes de violence comme celui survenu en fin de semaine dernière, face aussi aux actes de délinquance ou aux incivilités qui perturbent la sécurité et les conditions de vie de nos concitoyens, nous ne pouvons accepter une réponse qui ne serait que partielle et temporaire. Seule une présence, renforcée de façon pérenne, des agents de police sur l’espace public peut réellement être utile et permettre d’éviter que des actes criminels ou des délits ne soient commis.
Pour notre part, nous appréhendons ces questions de tranquillité et de sécurité publique sans dogmatisme et en étant convaincu qu’il est nécessaire d’agir collectivement. L’Etat (Préfecture, Police, Justice, Education nationale), les collectivités locales et le tissu associatif doivent en effet intervenir de façon partenariale et cohérente, dans le respect des compétences de chacun pour prévenir, autant que faire se peut, et punir, dès que nécessaire, les actes de délinquance ou de violence. Nous poursuivons notre travail de renforcement de notre politique de prévention par une présence accrue de la police municipale, par la réalisation d’aménagements urbains ou encore par des dispositifs de correspondants de nuit ou de médiation. La question de la vidéosurveillance est également appréhendée dans ce cadre sachant qu’il ne s’agit là que d’un outil, qui sans être tabou ne peut pour autant être présentée comme la panacée ou la seule solution aux problèmes de délinquance. Si elle peut conduire à des identifications et donc à aider police et justice, elle ne peut en aucune façon empêcher les actes de délinquance. Je réitère donc avec force ma demande constante, adressée aux quatre ministres de l’Intérieur qui se sont succédés Place Beauvau depuis le début de la baisse des effectifs de la police nationale à Grenoble, d’affectation pérenne d’agents supplémentaires à la DDSP.
