Christine Crifo a reçu la légion d’Honneur des mains de Louis Mermaz

Déc 17, 2013 | 3e circonscription | 0 commentaires

Je vous invite à prendre connaissance du discours que j’ai prononcé à l’occasion de la remise des insignes de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur  à Christine CRIFO par Louis MERMAZ.

 M. le Président, M. le Ministre, cher Louis

M. le Préfet, mes chers collègues élus, M. le 1er Président, M. le Président Général, le Bâtonnier.

Chère famille, chers amis et surtout chère Christine

Il me revient, avec André Vallini, mon ami Président du Conseil Général de l’Isère, de vous accueillir dans ce beau musée de Grenoble qui fêtera bientôt ses 20 ans.

Je le fais avec plaisir et un peu d’émotion.

Dans un instant donc, Louis Mermaz remettra à Christine Crifo les insignes de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur. Merci Louis, merci de l’honneur et de l’amitié que tu nous fais ce soir de parrainer cette cérémonie. Louis a livré dans son récent ouvrage, a livré, avec talent, le talent de l’écrivain et de l’historien, a livré le récit d’une vie d’exception, marquée par des épreuves, mais aussi par des engagements, des convictions et des valeurs qui l’honorent. Je n’oublierai jamais ton concours politique, ton accompagnement amical dans les épreuves de l’opposition ici à Grenoble, ces années noires pas toujours facile à vivre.

Mesdames, Messieurs, mes amis,

Il y a une forme de protocole, une sorte de rituel dans les hommages républicains. C’est vrai. Mais derrière les apparences, il y a quelque chose de très précieux qu’on aurait tort de négliger ou de dénigrer. Quelque chose qui relève de l’évidence, et qui nous rappelle le pouvoir de l’exemplarité en tant que force motrice de la démocratie.

Nous constatons tous que notre pays (avec d’autres) considère avec anxiété et désarroi les transformations du monde d’aujourd’hui. Pourtant, que d’atouts avons-nous ! Des atouts naturels, économiques, sociaux, culturels, politiques … Et au-dessus de tout cela, la puissance d’une tradition humaniste qui met au premier plan de ses principes : le lien avec l’autre, le respect de la loi, de la règle et les dimensions concrètes du lien social.

Christine est avant tout pour moi une amie. Mais je veux souligner ici à quel point elle aura compté, pour moi et pour beaucoup ici je le sais en tant que figure de l’engagement, en tant que figure d’exemplarité.

Les humains sont des êtres « théoriques » –  qui cherchent la connaissance. Et ce sont des êtres « politiques » –  qui cherchent à vivre ensemble. La démocratie est évidemment un mode d’organisation juridico-politique. C’est aussi un ensemble de références communes. Une manière de « vivre ensemble » et, peut-être plus important que tout, une manière de « différer ensemble ». En démocratie, s’engager, cela veut dire accepter de confronter le discours à ce qui le complique ou le contredit. Accepter l’opposition, la dissonance, la délibération… Voir sans cesse ses pensées, ses jugements, ses projets contestés, déréglés, retournés, bouleversés… S’adapter à l’autre, aux autres, en restant ferme sur ses valeurs, sur le cœur de ses convictions.

En tant que militants, nous avons partagé en particulier les difficultés qui ont marqué Grenoble dans les années 1989 à 1995 – et fait face alors à ce que la politique peut produire de pire. Et puis nos goûts communs nous ont très fréquemment rapprochés au Conseil Général comme à la Ville sur les questions de politique décentralisée, de politique de la Ville, de mémoire…

Et puis, une amitié s’est tissé au fil du temps, amitié qui s’est enrichi, avec Pierre et Marie, nos conjoins, bien au-delà du champ institutionnel.

Christine, en présence de ta grande famille ici rassemblée, de tous tes amis et collègues, je veux te redire au nom de la Ville de Grenoble, mon estime, ma reconnaissance et mon affection.