Rencontre avec des syndicats et associations sur la réforme des retraites

Sep 3, 2010 | 3e circonscription, Actualités | 0 commentaires

RetraitesHier, j’ai reçu à leur demande différentes sections syndicales et associations de retraités pour faire le point avec leurs représentants sur la réforme des retraites initiée par le Gouvernement, la mobilisation du 7 septembre et les contre-propositions du Parti socialiste. Cette rencontre a été particulièrement enrichissante et nous a permis de dégager des convergences à l’encontre de ce projet, avec lequel nous sommes en désaccord frontal.

A cette occasion, j’ai à nouveau rappelé l’erreur de forme commise selon moi par le Gouvernement dans ce dossier. Alors que les retraites sont un des piliers de notre cohésion sociale, il aurait dû en préalable organiser une large concertation, notamment en direction des forces syndicales et politiques de notre pays, dans l’optique de dégager un accord qui serait par la suite voté par le Parlement. Au contraire, il a présenté un projet déjà « ficelé » et n’a fait, en vérité, qu’une simple information aux syndicats et à l’opposition.

En tant que parlementaire, après avoir écouté les principales revendications des syndicats et des associations, j’ai notamment insisté sur trois points qui me semblent trop peu évoqués dans le débat national autour de cette question des retraites.
D’abord, je ne partage pas le diagnostic démographique sur lequel se base principalement le projet gouvernemental. Certes, il y a bien allongement de la durée de la vie, mais avec des réalités très divers en fonction des catégories socioprofessionnelles. Qui plus est, notre pays est riche d’une natalité forte – bien plus forte que chez nos voisins européens – et dispose d’une immigration permettant d’accroitre le nombre de travailleurs, et donc de cotisants.
Ensuite, la logique de l’emploi devrait être bien plus centrale : assurer le plein emploi dans notre pays permettrait bien évidemment de rendre bien moins complexe le problème de financement de notre système par répartition. Le projet d’Eric Woerth n’est pas assez musclé sur ce point, et les parlementaires socialistes ne manqueront pas de le souligner, tout en faisant des propositions en ce sens.
Enfin, la pénibilité doit à mon avis être bien plus centrale dans nos discussions, bien avant la question de l’âge légal. Si ce dernier doit bien évidemment rester fixé à 60 ans, il doit aussi se décliner en fonction de la pénibilité du travail fourni au cours de la carrière professionnelle. Cela doit permettre à certains de partir plus tôt, dans ses conditions acceptables, c’est-à-dire avec un niveau de retraite décent, quand d’autres pourront, s’ils le souhaitent et le peuvent, continuer au-delà de ces 60 ans qui, je le répète, doivent rester une possibilité de départ pour chaque salarié.

Nous nous sommes enfin bien évidemment accordés sur l’importance d’une large mobilisation syndicale, politique et populaire le 7 septembre, pour montrer notre opposition et notre détermination face au projet gouvernemental.

Pour plus d’informations sur ce sujet, je vous invite à vous rendre sur l’espace dédié sur le site du PS.