En ce 11 novembre, Marie me rappelait (mais pouvais-je l’oublier?) que j’avais été présent pendant mes 29 années de mandats de député et de maire aux cérémonies commémoratives de ce jour historique.
À celle du 11 novembre 1918, où je pensais bien sûr aux ravages effroyables de la 1ère guerre mondiale qui avaient touché ou presque toutes les familles françaises et allemandes. Je repensais à mon grand-père, alors aviateur au courage insensé, qui finalement n’avait pas survécu à cette terrible épreuve. Je me rappelais aussi les témoignages émouvants de son frère, estafette à vélo, qui allait de tranchée en tranchée, au risque de sa vie, porter aux poilus un peu de réconfort avec les lettres tellement attendues.
Comme à celle du 11 novembre 1943, où l’esprit de liberté et de courage opposé à la terreur nazie avait soufflé à Grenoble peut-être plus fortement qu’ailleurs, valant à notre Ville de recevoir la Croix de l’ordre de la Libération.
Quel témoignage extraordinaire de la force irrépressible de la conviction quand les valeurs sacrées de l’humanité sont en péril!
Et je me posais souvent la question, qu’aurais-je fait alors?