Les 50 ans du LETI, laboratoire pionnier des nanotechnologies

Fév 9, 2017 | 3e circonscription, Innovation | 0 commentaires

De Michel Cordelle à Marie-Noëlle Semeria, en passant par Jacques Lacour, Denis Randet, Bernard Barbier, Laurent Malier et bien sûr Jean Therme, de l’électronique des réacteurs aux applications des nanosciences, quel chemin parcouru, quel parcours exemplaire !
Quelle autre entité en France, de même importance, peut se targuer d’avoir produit 2800 brevets avec 1800 chercheurs de 40 nationalités, d’avoir instauré un partenariat fructueux avec 350 industriels, d’avoir créé de si nombreuses start-up, devenues pour certaines des leaders mondiaux, à l’instar de SOITEC, SOFRADIR OU ULIS ?

C’est, à vrai dire, pour moi, un exemple dont on devrait mieux s’inspirer nationalement.
Comme certains, j’ai suivi les débats des primaires de droite et de gauche. Comme beaucoup, il m’est arrivé de m’assoupir, puis de dresser l’oreille en entendant parler d’innovation, mot lancé dans les échanges mais sans en dire beaucoup plus…
J’espérais entendre des propositions pour savoir comment on pourrait mieux s’atteler à rendre plus performante la chaîne de la compétitivité dans notre pays, à mieux articuler les passages de la recherche à l’innovation, de l’innovation aux applications industrielles et de services, puis à l’exportation.
Bref comment aider des start-up à devenir des PME, les PME des ETI, puis de grandes entreprises mondiales ?
Comment ignorer qu’au plan national, les administrations restent beaucoup trop segmentées, cloisonnées, avec la recherche relevant de la rue de Grenelle, l’innovation de Bercy et l’exportation du quai d’Orsay ?
Comment ne pas regretter que la multiplication quasi infinie des pôles de compétitivité et leurs spécialisations systématiques réduisaient au total les synergies nécessaires ?
J’aurais aimé que l’on cite l’éco-système grenoblois au même titre que les grandes réussites mondiales en la matière, Boston, la Silicon Valley, le Technion, Singapour ou Oxford.
J’aurais souhaité qu’on rappelle que la promotion des régions et des métropoles avait été décidée pour booster le redressement économique et social de notre pays et qu’il était grand temps d’accorder à cette territorialisation nouvelle toute la mobilisation nécessaire.

La dynamique exceptionnelle que nous avons connue à Grenoble, avec le LETI et plus globalement avec l’éco-système scientifique, universitaire, technologique et économique, doit être poursuivie sans relâche.
L’environnement social et culturel doit y contribuer. Plus que jamais l’aménagement de notre territoire doit permettre de développer une politique de l’habitat et des transports (en saisissant toutes les opportunités, comme le Lyon-Turin) qui concourent à l’attractivité et à la valorisation de notre métropole.

Alors, à l’image du LETI dont nous fêtons les 50 ans, nous irons de l’avant !