Déplacement parlementaire au Burkina Faso 1/3 : un pays attachant à l’histoire mouvementée

Jan 12, 2017 | Développement durable, International | 0 commentaires

La délégation parlementaire aux côtés de Simon Compaoré, Ministre d’Etat

Je me suis déjà rendu plusieurs fois au Burkina Faso, dans le cadre de mes fonctions de député comme de maire de Grenoble, ville jumelée avec la capitale Ouagadougou.
C’est un pays très attachant qui a connu une histoire mouvementée.
Avec une population de 18 millions d’habitants, une espérance de vie de 59 ans et un taux d’alphabétisation de 25 %, c’est un des pays les plus pauvres du monde (183ème sur 188 pour l’indice de développement humain).

Anciennement Haute-Volta, colonie française, accédant à l’indépendance en août 1960, le Burkina Faso se trouve enclavé entre le Mali, le Niger, le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire.
Après une succession de coups d’Etat militaires, c’est l’arrivée au pouvoir de Thomas Sankara en 1980 puis de Blaise Compaoré de 1987 à 2014. Ce dernier est chassé du pouvoir alors qu’il voulait réviser la constitution pour rester à la tête du pays.
Grâce notamment à l’intervention de l’ancien président de l’Assemblée nationale Roch Kaboré et de l’ancien maire de Ouagadougou Simon Compaoré, une issue démocratique s’est finalement imposée, permettant au Burkina Faso de sortir de la guerre civile et du chaos.

Le Burkina Faso a cependant joui d’une réelle reconnaissance régionale et d’un rôle de médiateur en Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire et au Mali notamment. Il a été, par ailleurs, plutôt épargné par les attaques terroristes subies par ses voisins.

Carte du Burkina Faso

Au plan économique, si le pays bénéficie d’une croissance économique de l’ordre de 5 % par an depuis 2000 (mais qui reste en fait très faible compte-tenu de sa  croissance démographique de près de 3,5 %), la population continue de vivre en situation de pauvreté multidimensionnelle.

La France entretient avec le Burkina Faso des relations historiquement privilégiées.
Elle est l’un de ses principaux fournisseurs (produits pharmaceutiques, machines, moteurs, céréales…).
Notre pays est, par ailleurs, le deuxième bailleur bilatéral d’aide au développement au Burkina Faso.

Rencontres dans un quartier de Ouagadougou

L’engagement français couvre le développement durable (énergie, eau potable, assainissement) et humain (éducation, santé, planification familiale), l’agriculture, la sécurité alimentaire, la gouvernance (décentralisation, mobilisation des ressources) et la coopération culturelle.

Le Burkina Faso était donc un pays particulièrement indiqué pour un déplacement de la mission de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale portant sur les aides publiques au développement, multilatérales et bilatérales de notre pays.

A SUIVRE : 

2/3 : De nombreuses rencontres et des objectifs de développement ambitieux

3/3 : La coopération historiquement étroite avec Grenoble et la France